Interculturalidade

 (Apontamentos)

                INTERCULTURALIDADE

    Didier Paquette, L'interculturalité franco-portugaise, in Migrations Société, nº 22-23, juillet-octobre 1992

A interculturalidade é por excelência o lugar em que as lógicas socio-históricas se cruzam com as lógicas singulares dos próprios mediadores.

o mito da sociedade multirracial criada pelo português

a miscigenação

a lógica portuguesa do Estado-nação monocultural

a lusitanidade é um "complexo cultural", onde se inscreve o sentimento difuso da fragilidade dum país confrontado com a dimensão excessiva do império.

o irrealismo português: a saudade é uma marca cultural profundamente portuguesa, que traduz toda a esperança futurista em termos de nostalgia "estrutural"

A "fuga para diante" de Portugal em termos de aventura africana constitui o último avatar do provincialismo imperial português. 

    Eduardo Lourenço : "Le Portugal n'affirma, en effet, sa "conscience impériale", qu'avec la fin de l'empire, par l'hypertrophie nationaliste du fascisme salazariste, expression d'un État subalterne de l'Europe."

Apostar na emergência de uma verdadeira cidadania transnacional, em que o desenvolvimento de identidades flutuantes, desterritorializadas e não hierarquizadas viesse realizar a intuição fulgurante de Fernando Pessoa: a apologia do diverso sobre um fundo de unidade impossível, lição de anti comunitarismo criativo. "Parce que l'identité ne se forge que sur fond d'impossible unité, le culte du divers peut épouser l'appel du futur et éviter les monolithismes "étatistes-nationalistes" ou, plus généralement communautaires."

  a importância das relações interpessoais

o mediador cultural

"L'intermédiation culturelle ne nous semble pas devoir être définie en termes de "fonction récurrente dans des espaces hiérarchisés” : les rapports économiques-politiques spécifiques dans lesquels s'inscrivent les cultures en contact ne rendent compte que des conditions objectives dans lesquels opèrent les médiateurs. L'intermédiation culturelle ainsi pensée fait l'économie des déchets de la fonction symbolique qui subvertissent régulièrement son "historicité". À notre sens, la réalité contextuelle de l'intermédiation culturelle n'est pas identifiable à sa vérité ontologique. Le "dessillement" que nous avons récemment appelé de nos vœux consiste à débusquer la manière dont la socio historicité des relations interculturelles se trouve subvertie par une logique autre, extra-sociale et extra-culturelle, et qu'on pourrait appeler "l'impossibilité structurale de toute identité", liée à l'irreprésentable de l'origine.

Algumas questões pertinentes colocadas por Didier Paquette:

- Dans quelle mesure les déchets de la fonction symbolique sont-ils socio-politiquement résorbables ?

- Comment penser que l'identité est soumise à un devenir, alors que l'identité est vouée à un impossible ?

- Les relations à l'"autre culture" sont-elles prioritairement conditionnées par les rapports sociaux dans lesquels sont prises les sociocultures concernées, ou faut-il réinterroger la différence "épistémologique" qui sépare "tribalisme", "ethnicisme", "confessionalisme","nationalisme"... et "classisme" sociologique ?

- Dans quelle mesure la stigmatisation xénophobe permet-elle de faire l'économie d'une théorie de la xénophilie ?

- Sur quelles bases philosophiques, politiques, éthiques ou autres, fonder un humanisme pratique capable d'amoindrir tout "communautarisme", cette tentation totalitaire d'une universalité sans autre ? 

Bibliographia

P. Blanquart, Nouvel individu et interculturalité : l'anticipation caribéenne, Basse-Terre, déc. 1989

E. Lourenço, O Labirinto da Saudade

Didier Paquette, La médiation, évolution historique d'un concept, in Migrations Société, nº 16-17, juillet-octobre,1991, Paris

Didier Paquette, Aliénation, différence et contradiction, in L'Homme et la Société, nº103, mai 1992, Paris

Thierry FABRE, Les intermédiaires culturels, in Migrations Société, nº5-6, octobre-décembre,1989

Claude MAGRIS ; Angelo ARA, Trieste, une identité frontière, Paris, Éd. Du Seuil, 1991

         Antonio Perotti et Pierre Toulat (août 1992) :

"S'agissant de culture, ce sont les pratiques, le langage, les usages et les mœurs, l'expression religieuse, etc. qui font l'objet de l'observation. Parler d'intermédiaires culturels, c'est évoquer la qualité d'être ou le rôle, plus ou moins voulu et conscient de personnes qui, à quelque niveau que ce soit de la vie sociale, se trouvent placées dans une situation d'entre-deux (...)"

"Médiation et médiatisation ne sont pas synonymes mais la médiatisation est une forme de médiation en ce sens que les médias permettent d'établir un contact entre un public et une réalité (...) Ver perigos: a difusão de certos estereótipos de exclusão ou de troça que podem ser efetivamente reforçados...

características da mediação cultural: qualidades de escuta, capacidade de formulação e de reformulação, de transmissão e de interpretação das mensagens, aptidões para reduzir a agressividade sem afetar a vontade de viver das partes em presença...

O intermediário cultural : "Par son aptitude à des modes de pensée et d'expression, par sa connaissance des langages de l'une et de l'autre culture, il est apte à faire entendre, de part et d'autre, des manières d'être et de penser différentes...

A questão-chave : telle personne a-t-elle une capacité de faire percevoir, recevoir et apprécier une manière de vivre, de penser et de s'exprimer vécue dans l'une l'autre culture dont elle a elle-même 

connaissance ? (...) Concretamente : "la médiation culturelle consiste en une capacite d'émettre des messages tels que des récepteurs appartenant à des cultures différentes soient à même de les déchiffrer et d'en bénéficier."

"Une revue, c'est aussi culturellement, un lieu de médiation"

 Catherine WIHTOL de WENDEN, À la recherche des intermédiaires culturels, in Migrations Société, nº22-23

Primeiramente, há condições de emergência e de extinção dos mediadores culturais. "Les termes d'intermédiaire, de médiateur, de frontalier, d'homme-frontière, évoquent le conflit potentiel, mais non ouvert, ou simplement la frontière sans le conflit, et la tentative de l'identifier, de le gérer et de le régler. Ils évoquent aussi la mixité et le contact des espaces, l'antagonisme ou l'exhibition des différences, l'existence de marges ou de limites que l'on franchit et transgresse..."

"Le rôle de médiateur culturel peut emprunter de multiples nuances, selon la typologie de Nathalie Barbier : être le Même et l'Autre, le Même et le voisin, le Même et le marginal, le Même et le Même, le marginal et l'Autre..."

"Quel est le rôle des politiques publiques dans l'existence des médiations interculturelles ?

    Thierry FABRE, Les intermédiaires culturels, éléments de réflexion, in Migrations Société, nº22-23, juillet-octobre 92

C'est au travail de l'historien que revient l'appellation d'intermédiaires culturelles [Michel Voyelle, Roger Chartier, Robert Muchembled] ... "Les intermédiaires culturels sont (...) ceux qui assurent des passages entre des sphères culturelles différenciées."

A questão dos conteúdos culturais fabricados pelos atores é central. Do que é que se trata?

Definição de cultura, neste contexto :" La culture est un ensemble complexe qui réunit trois strates qui s’entrecroisent, les mémoires et les systèmes de valeurs, les manières de faire (ou la culture au quotidien), les produits de la création intellectuelle et artistique."

"Qu'en est-il des croisements entre ensembles culturels ? Comment s'opèrent-ils et quels rôles jouent les intermédiaires culturels ?  

O perigo da visão essencialista da cultura : "Le croisement entre ensembles culturels est souvent mis en scène sous la forme de boules de billard qui s'entrechoquent, de systèmes clos qui s'affrontent à partir de positions figées. Une telle vision de la rencontre entre cultures est indéniablement réductrice car elle conduit à occulter un large pan de la réalité et notamment le rôle des intermédiaires culturels. Les compénétrations en profondeur et les interactions quotidiennes qui laissent de multiples traces, tant sur les mémoires que sur les manières de faire ou sur les idées et les œuvres, ne trouvent aucune place dans cette vision essentialiste de la culture."

"Il y a une historicité du fait culturel, un mouvement qui inscrit dans le temps les diverses représentations du monde, et non une identité figée dans une essence que rien ne saurait altérer. Il n'existe pas d'identité culturelle transhistorique... 

Este visão essencialista da cultura "tend au mythe, c'est-à-dire au figement fascinant de ce qui ne change jamais, et à la pétrification de l'Histoire sous le masque de ce mythe. [Claude MAGRIS]

O monolitismo identitário, que procede frequentemente duma lógica de purificação étnico-religiosa, deixa muito pouco espaço aos actores da mediação.

Il n'y a d'intermédiaire culturel que dans un rapport de proximité au groupe...

Au sein d'une même entité politique, comme l'État-Nation, la diversité culturelle est aujourd'hui la règle et non plus l'exception. L'État est donc conduit à reconnaître la différence, à négocier en son sein une politique de dialogue des cultures, qui repose à mon sens sur au moins à deux règles :

- reconnaître l'Autre en tant qu'Autre, ne pas vouloir le dissoudre l'assimiler à soi, mais accepter au contraire qu'il soit porteur de sens à partir d'un lieu qui lui est propre ;

- appréhender l'altérité de L'Autre comme non-radicale, à partir d'une différence qui n'est pas incommensurable et d'une identité qui n'est pas essentielle. L'identité n'est pas figée, c'est une production en devenir inscrite dans les variations de l'histoire. Sans cette deuxième règle, il n'y a pas de dialogue possible (...) mais des identités qui se font face, arcboutées sur leurs mythes fondateurs, et qui prétendent s'autosuffire. La logique du ghetto communautaire ou de repli nationalitaire repose sur ce type de vision essentialiste de la culture qui conduit toujours à une impasse.  

    Ce n’est pas sans raison que, naguère, dans la tradition universitaire française, les sociologues et les psychologues devaient passer par l’agrégation en philosophie, et que, dans l’enseignement, qu’elle que fût la discipline traitée, la dissertation s’imposait comme le modèle unique du discours, ordonnant les données les plus diverses au concept ou à l’idée susceptible de les synthétiser. p. 146

ADAPTAÇÃO

L’adaptation, accommodation au milieu physique du pays d’accueil, implique non seulement l’accoutumance progressive aux conditions climatiques du nouvel habitat, mais aussi l’aménagement de l’espace auquel procèdent les immigrants dans le but de réduire la différence qualitative angoissante entre le nouvel habitat et l’ancien. L’espace peut être aménagé comme lieu de souvenir, lieu du projet ou lieu de la création. Ces trois modalités indiquent une progression dans le désir, conscient ou inconscient, de s’ouvrir à la société réceptrice. p.243 

Le langage ne reflète pas seulement l’état d’une pensée et d’une société, il est capable de les transformer. p. 148

- o perigo da “asémie”, les mots ne veulent pratiquement plus rien dire

- la stéréotypie du langage entraîne évidemment celle de la pensée.

Cette perversion sémantique du langage est inhérente à la nature du discours idéologique lui-même. Celui-ci en effet se tient délibérément à mi-chemin entre le discours conceptuel et le discours poétique, mélangeant des concepts univoques à des images percutantes, afin de mobiliser l’affectivité autour de certaines idée-force, avant que l’intelligence critique n’ait eu le temps et la possibilité d’évaluer ces idées.  Il est clair que les concepts sont ici frappés de monosémie stricte, voire d’asémie et que les images doivent leur impact à un processus de polarisation et de dramatisation concerté. Tel est le processus général par lequel le langage corrompt la pensée, l’enfermant dans la prison des idées toutes faites. p.150

O Outro 

L'Autre n'est plus seulement l'étranger que je peux déprécier ou mépriser, il est l'ennemi que, d'une manière ou l'autre, je dois combattre, d’autant plus qu'il s'appelle légion. p. X

Nous continuons à aborder l'Autre avec nos préjugés et nos stéréotypes... p.47

À la limite elle se confond avec cette capacité d'intégration des différences qui fait la richesse et la grandeur de l'homme. p. XIV

    A identidade cultural e a consciência colectiva

Cas de l'identité ethnique jouant au niveau d'une communauté supranationale... (...) Le troisième cas est celui des communautés de langue et de culture créées par divers phénomènes de conquêtes et de colonisation. Il existe un espace culturel francophone... lusophone(?)...

Il reste que ces espaces culturels instaurés par une langue peuvent, d'un moment à l'autre, devenir des lieux d'identification ethnique, s'ils sont mobilisés avec succès par une idéologie de type ethniciste. p.38-39

    A identidade cultural e a consciência individual

Quand nous parlons de l'identité culturelle d'une personne, nous signifions son identité globale qui est une constellation de plusieurs identifications particulières à autant d'instances culturelles distinctes. p.40

La fusion de l'ethnicité et de la culture définit, sur le plan culturel, un stade analogue au stade pré-œdipien de la fusion de l'enfant avec sa mère... la "matrie" ... ce stade est indispensable, mais il n'est qu'un point de départ. (...) En d'autres termes l'identité ethnique est le premier moment de l'identité culturel. p.44

A cultura

L'ensemble des modèles de comportement, de pensée et de sensibilité qui structurent les activités de l'homme dans son triple rapport à la nature, à la société, au transcendant. p. XIII

Aculturação

Il n'y a pas d'acculturation qui ne soit la résolution lente et progressive d'un conflit de cultures. p.48

Dans les situations d'acculturation les plus classiques - colonisation et immigration -, ce n'est qu’à la deuxième, et le plus souvent à la troisième ou quatrième génération, que les solidarités de classes commencent à supplanter les solidarités ethniques. p.49

C’est l’acculturation qui transforme les sociétés fermées en sociétés ouvertes : la rencontre des civilisations, leurs métissages, leurs interpénétrations sont facteurs de progrès et la maladie, quand maladie il y a, n’est que l’envers de la dynamique sociale ou culturelle.

L’acculturation est l’ensemble des phénomènes qui résultent de ce que des groupes d’individus de cultures différentes entrent en contact continu et direct et des changements qui se produisent dans les patrons (patterns) culturels originaux de l’un ou des deux groupes.

Tipologia das situações de aculturação

1. As populações em contacto

a) O contacto pode ter lugar entre sociedades globais, através da invasão, através da COLONIZAÇÃO: 

La société colonisatrice, présente par l'intermédiaire de ses soldats, de ses fonctionnaires et d'un nombre variable de colons, impose ses institutions à la société colonisée ... neste caso, deverá falar-se de " aculturação unilateral ". p.49-50

b) O contacto pode ter lugar entre grupos particulares de nacionalidade diferente. Caso dos missionários protestantes ingleses ou americanos que criaram comunidades protestantes em Angola. Trata-se de uma aculturação essencialmente unilateral, mas parcial ou sectorial cujos efeitos, entretanto, podem irradiar pouco a pouco em toda a sociedade recetora. p.50

2. As culturas em contacto

 As culturas em contacto podem estar afastadas uma da outra. Règle général, l'éloignement des cultures, quelqu’un soit le degré, joue comme un facteur négatif qui rend plus difficile l’acculturation.  p.50-51

3. Les modes d'acculturation

 A aculturação é "obligée, lorsqu'elle est imposée par la situation, mais que le rythme et, jusqu’à un certain point, les modalités en sont laissées à l'initiative des groupes et des individus. p.56

 A aculturação é forçada, lorsque le rythme et les modalités en sont planifiés par le pouvoir et imposés dans les mêmes termes à toute la population. C'est ce qui arrive en général en SITUATION COLONIALE. p.56-57

    Os processos de aculturação

a) Le processus de réinterprétation est dominant (...) C'est donc dans la sphère des relations secondaires qui s'établissent les échanges (...) dans le but d'éviter les dangers de l'assimilation et la pathologie de la déculturation. p.57

b) Le processus de synthèse est dominant, lorsque l’acculturation est "formelle", c'est-à-dire lorsqu'elle affecte les structures même de la pensée et de la sensibilité du groupe récepteur. La rencontre de la culture immigrée (B) avec la culture nationale (A) se traduit par un développement organique de cette dernière qui s'enrichit de la première selon la formule A+B--A' p.58

c) Le processus de syncrétisme diffère du processus de synthèse en ce que les éléments matériels et formels des deux cultures en présence se combinent pour donner naissance à un produit culturel nouveau et autonome (...) amalgame d'éléments issus de ces deux cultures et sans cesse réinterprétés les uns par les autres : A+B---C. Il s'agit d'un produit hybride né, en quelque sorte, de la décomposition, au moins partielle, des deux cultures originelles. p. 58-59, O LUSOTROPICALISMO ?

d) Le processus d'assimilation est un processus négatif ou disjonctif... L'assimilation est une des formes de l'échec de l'acculturation. (...) Processus d'ajustement mécanisé à l'engrenage social, c'est-à-dire aussi bien aliénation dans la stéréotypie qui a pour effet la pathologie de la déculturation et, au terme, de la dépersonnalisation. p.59-60

e) Le processus de contre-acculturation, fréquent en SITUATION COLONIALE, consiste, comme son nom l'indique, dans le rejet brutal de l'acculturation et de ses acquis : la culture dominée, menacée de disparation, se reprend dans un ultime sursaut et tente de restaurer, sous une forme qui cependant ne peut plus être la même, les modes de vie antérieurs. Un double phénomène illustre ce processus : le messianisme politique, qui mobilise, autour d'une figure héroïque réelle ou mythique, les forces vives de la population dominée contre la puissance colonisatrice ; l'idéologie du retour aux sources, qui assigne au peuple la tâche de redécouvrir son identité originelle ou son "authenticité", un moment aliéné par la colonisation et l'acculturation. p.60 

Tipologia das experiências de aculturação

     Os processos psicológicos da aculturação

a) La déculturation domine lorsque le processus (...) est intériorisé par le sujet comme un facteur de désintégration de de sa personnalité.

Par exemple, la dualité engendrait chez les noirs américains un narcissisme blanc générateur de sérieux troubles d'identification. Sentiment d'infériorité, mépris de soi. p.61

b) La déculturation est évitée - o que implica uma justaposição de culturas: Será o caso de Cabo Verde?

c) La réorganisation culturelle domine, lorsque l'acculturation se solde par un enrichissement de la personnalité du sujet, lorsqu'elle développe sa créativité. Le conflit des cultures se résout, pour le sujet dans une complémentarité féconde. p.66

        As tensões relativas à perceção

a) Tensions dues à la perception différentielle du temps

Il s'agit de la différence entre le rythme de vie ancien et le rythme de vie nouveau imposé par l'acculturation. p.68

b) Tensions dues à la perception différentielle de l'espace

La différence entre l'espace que l'on a quitté et l'espace où l'on arrive peut être quantitative ou qualitative. p.69

A diferença qualitativa implica a reprodução no novo habitat do antigo --- bairro étnico

c) Tensions dues à la perception différentielle des deux milieux de la sociabilité et des deux codes culturels correspondants. Par les milieux de la sociabilité, nous entendons d'une part, la famille et la collectivité ethnique et, d'autre part la société d'accueil. p.70

d) Tensions dues à la perception différentielle du moi et de l’idéal du moi.

Je veux parler de la différence entre le moi tel qu’il a été formé et l’idéal-du-moi qui s’incarne dans des individus représentatifs d’un statut social jugé supérieur, ou porteurs de modèles de comportement et de pensée considérés comme la norme sociale par excellence. p.73

3. Les tensions relatives à l’affectivité

En mettant en relation le conflit d’acculturation et le langage symbolique de la libido, nous pouvons distinguer :

a) Le comportement sexuel comme remède au déracinement.

Les individus “traversent une sorte de chaos culturel, dans lequel une activité sexuelle débordante compense un vide psychologique et moral angoissant, et tient pour ainsi dire le rôle d’une “drogue” (...) la sexualité et parfois l’alcool représentent alors le seul moyen d’évasion possible. p.75

b) Le comportement sexuel comme signe de rébellion contre le milieu familial porteur de la culture passée.

Rompre avec les normes sexuelles enseignées par la famille, c’est symboliquement rejeter l’échelle de valeurs transmise par les parents et sentie comme un obstacle à leur intégration dans la nouvelle société. (...) Bousculer la morale sociale établie, c’est bousculer l’ordre social qu’elle reflète et qui est senti comme particulièrement répressif.  p.76

c) Le comportement sexuel comme moyen de se faire reconnaître par l’Autre

Il s’agit du cas spécifique de l’individu qui choisit des partenaires sexuels appartenant aux groupes sociaux ou aux ethnies dont il aspire à se faire reconnaître. Il se donne alors l’illusion que par l’appropriation sexuelle du partenaire il s’approprie aussi des valeurs culturelles qu’il représente. p.77 Ver os casamentos interétnicos.

d) Le comportement sexuel comme tentative de retour à la nature ou d’accès à la culture

Il s’agit de deux partenaires appartenant l’un à une civilisation moderne, l’autre à une civilisation traditionnelle. Le premier est attiré par le second parce qu’il le juge proche de la nature, doté des attributs même de la nature : absence d’inhibition et fougue primitive dans les rapports sexuels. Inversement, pour le partenaire issu de la civilisation traditionnelle, les rapports sexuels avec l’Autre apparaissent comme un moyen de promotion sociale et d’accès à une culture jugée supérieure. p.77-78  

e) Le comportement sexuel comme réaction à une impossible acculturation

C’est le cas de personnes qui ont conscience d’avoir échoué à se faire reconnaître par l’Autre à travers la relation sexuelle, et plus généralement d’avoir manqué leur intégration dans ls nouvelle société... la tournure sadomasochiste. p.78-79

Apostar na emergência de uma verdadeira cidadania transnacional, em que o desenvolvimento de identidades flutuantes, desterritorializadas e não hierarquizadas viesse realizar a intuição fulgurante de Fernando Pessoa: a apologia do diverso sobre um fundo de unidade impossível, lição de anti comunitarismo criativo. "Parce que l'identité ne se forge que sur fond d'impossible unité, le culte du divers peut épouser l'appel du futur et éviter les monolithismes "étatistes-nationalistes" ou, plus généralement communautaires."

  a importância das relações interpessoais

o mediador cultural

"L'intermédiation culturelle ne nous semble pas devoir être définie en termes de "fonction récurrente dans des espaces hiérarchisés” : les rapports économiques-politiques spécifiques dans lesquels s'inscrivent les cultures en contact ne rendent compte que des conditions objectives dans lesquels opèrent les médiateurs. L'intermédiation culturelle ainsi pensée fait l'économie des déchets de la fonction symbolique qui subvertissent régulièrement son "historicité". À notre sens, la réalité contextuelle de l'intermédiation culturelle n'est pas identifiable à sa vérité ontologique. Le "dessillement" que nous avons récemment appelé de nos vœux consiste à débusquer la manière dont la socio historicité des relations interculturelles se trouve subvertie par une logique autre, extra-sociale et extra-culturelle, et qu'on pourrait appeler "l'impossibilité structurale de toute identité", liée à l'irreprésentable de l'origine.

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2ª geração

        Elementos do modelo

1. La fusion familiale, stratégie d’enracinement p.87

2. L’expression culturelle de l’Œdipe p.89-90

3. La transgression “orgiaque” et les vertus de la marginalité p.91

4. Apport culturel des immigrés p.93


INTEGRAÇÃO

*** integração de:

- funcionamento

- participação

- aspiração 

p.243

Principes de politique ethno-linguistique

A Língua

Fundamental não esquecer: “ que si la langue est un élément entre autres de la culture, elle englobe en même temps tous les autres du fait que, à des niveaux divers, elle les véhicule et les symbolise. p. 99

S’il y a un problème aujourd’hui, c’est parce que la langue évolue dans l’espace... p.104

 Les droits et les devoirs d’un groupe déterminé dépendent de l’histoire de son insertion dans la nation. À cet égard, ont peut distinguer quatre types de situations nationales plurilangues suivant qu’elles résultent de l’histoire des nationalismes, de l’histoire des conquêtes, de l’histoire de la colonisation ou celle de l’immigration. p.115

2. Situations plurilingues nées de l’histoire des conquêtes

Dans l’histoire des conquêtes, c’est une minorité qui envahit un territoire étranger et s’impose par la violence à la population autochtone. D’autre part, dans l’histoire des conquêtes, la minorité victorieuse occupe définitivement le pays conquis, se l’approprie et finit par le soustraire au pouvoir central qu’elle représentait au départ, tandis que, dans l’histoire de la colonisation, la puissance coloniale finit par se retirer du pays occupé et tout se passe comme si elle n’avait fait qu’initier la population autchtone à l’exercice de sa propre indépendance. p. 118

Si l’État qui se veut respectueux des droits de l’homme, a le devoir de restituer aux groupes ethniques dominés leurs droits linguistiques, il a aussi le droit et le devoir, au nom de cette même Charte qui prescrit la promotion de l’homme en général, de maintenir l’obligation de la langue de la conquête qui, seule, pour le moment, donne aux citoyens l’accès à la communication nationale et internationale et une culture adaptée au monde moderne. Priver les autochtones de cette langue, sous prétexte de préserver leur identité ethnolinguistique, serait, consciemment ou inconsciemment, les folkloriser. p. 118-119

3. Situations plurilangues nées de l’histoire de la colonisation

Du point de vue des langues africaines, ils (os estados) se trouvent le plus souvent en présence d’une situation de bilinguisme ou de plurilinguisme (...) Mais (...) la langue héritée de la colonisation continue à fonctionner parallèlement à la langue ou aux langues africaines en vigueur... p.120

As relações interculturais

     Qu'il s'agisse du dialogue Nord-Sud, de la coexistence de divers  groupes ethniques au sein d'un même pays (...), les relations  interculturelles doivent faire l'objet d'aménagements conscients, fondés sur une juste appréciation de ces deux notions fondamentales que sont celle du relativisme culturel et celle du développement. p. XV

    Il faut donc croire que le succès ou l'échec d'un processus d'acculturation dépend beaucoup moins de la capacité intégrative de laculture réceptrice que de la décision politique qui préside aux relations interculturelles. p. XIX

     Il convient d’abord de réfuter les deux arguments dont se prévalent les théoriciens du relativisme culturel radical pour déplorer le croisement des cultures et, puisqu’on ne peut l’éviter, préconiser des relations interculturelles modérées.

Estes temem  a aculturação ocidental que provocaria a homogeneização; porém a aculturação impõe “une réorganisation culturelle qui implique innovation et création originales”. p.245

O 2º argumento é mais extremo: “l’acculturation est toujours une agression qui porte gravement atteinte à l’identité ethno-culturelle du groupe ou de la nation qui en est la cible.

Refutação: “Prétendre, sous prétexte de défendre l’identité d’un groupe ou d’une nation, réduire ses membres à leur être socio-culturel, c’est les condamner à l’enfermement dans les limites étroites d’une identité ethnique surinvestie, c’est-à-dire aussi bien les dépouiller de la double dimension qui fait de chacun d’eux un être humain à part entière: son individualité singulière irréductible à toute autre et son aspiration à l’universel en tant qu’être raisonnable et libre.

Être raisonnable et libre, l’homme est appelé à dépasser son identité socio-culturelle particulière, pour viser l’identité d’homme qui l’englobe et la transcende. p.245

L’ouverture d’une culture à l’universel s’opère par le biais de sa confrontation avec d’autres cultures et du processus d’acculturation qui en résulte. p. 246

“Aucune culture ne peut prétendre incarner à elle seule  l’universel: l’universel, en tant qu’horizon naturel de la conscience rationnelle, n’est que le principe régulateur qui préside à la comparaison différentielle des cultures. À sa lumière, les sujets engagés dans une conjoncture interculturelle sont conduits à distinguer ce qui, dans chacune des cultures en présence, est moralement bon ou mauvais, meilleur ou pire, plus proche ou plus éloigné des exigences du Droit naturel: ils sont conduits à discerner, parmi les modèles culturels en contact, ceux qui sont les plus aptes à fournir un surcroît de liberté et de responsabilité.p.247

“On dira que c’est une vue idéale des choses. Elle ne l’est que dans la mesure où elle envisage les apports interculturels à la lumière des principes régulateurs des Droits de l’homme et de l’idéal moral qui est à leur source.” p.247

As relações inter-étnicas

    O objectivo de todos aqueles que se ocupam deste domínio: est en  effet d'apporter quelque lumière sur les problèmes d'acculturation suscités par la coexistence, au sein d'une même société, d'hommes et de femmes d'origines et de cultures différentes, et de contribuer ainsi, dans la mesure modeste de leurs moyens, à rendre cette coexistence plus moderne. p.47

A necessidade de reconhecimento

         Le besoin le plus constitutif de la personne humaine: celui de la reconnaissance. (...)

Il se  situe au carrefour de ces trois puissances du symbolique que sont le désir, le pouvoir et le langage. Le désir, dans son dynamisme négatif de manque-à-être, est identiquement le besoin de reconnaissance, puisqu'il est désir du désir de l'autre. Le pouvoir, dans la dialectique del'appropriation et du don qui le caractérise, est le moyen de se proposer,voire de s'imposer à la reconnaissance de l'autre. Le langage est ce qui exprime la visée du désir et du pouvoir et assigne à la reconnaissance sa finalité dernière: celle d'être, à tout moment de l'existence et même au terme de celle-ci, un triomphe de la vie sur la mort, du sens sur le non-sens. p.17

     Tout homme nourrit secrètement le rêve ou l’utopie d’une terre promise, d’un lieu où il puisse sans entrave devenir ce qu’il croit être, développer sans contrainte son identité personnelle et culturelle et lire dans le regard des autres, l’hommage de la reconnaissance. p. 202

Reproduire, dans le nouveau monde, le monde ancien désormais transfiguré par l’opération sélective du souvenir, c’est apparemment s’enfermer dans un ghetto et rejeter la société réceptrice, c’est se réfugier dans la mémoire et renoncer au projet. En réalité il n’en est rien. (...) Ils exprimaient leur intention de recréer sur place une patrie régénérée, débarrassée des tares dont leur patrie d’origine était affectée. p. 204

* La déception est la première forme de mort vécue par l’immigrant. (...) Dans un tel contexte de solitude et de désarroi, l’immigrant tend à idéaliser le pays qu’il a abandonné, et une nostalgie lancinante confère peu à peu à l’ingrate terre natale le visage d’un paradis perdu. p.203

** Mesmo que consiga a riqueza, o emigrante “se rend alors compte que ce qu’il cherchait depuis le début, c’était moins la richesse en soi que la reconnaissance des autres, et de ne l’avoir pas obtenue est pour lui l’expérience d’une deuxième mort.”

Il lui reste une autre consolation, plus profonde: la pensée que ces enfants réussiront à où il a échoué et parachèveront le projet dont il n’a réalisé qu’un aspect. p.206

*** Mais ce processus implique précisément, chez les enfants, un moment de révolte contre les traditions de la famille et les institutions de la collectivité. Dans le regard de ses enfants, lit le déclin prochain de tout un monde qu’il a eu tant de peine à défendre et à maintenir. C’est là la la troisième forme de mort qu’il connaît, encore que cette fois il devine confusément qu’il s’agit d’une mort qui porte la vie; la destruction de son ancien monde est sans doute le prix qu’il doit payer pour que ses enfants soient reconnus dans le nouveau monde.

Pour que leur visée aboutisse, il faut que le mouvement migratoire qu’ils ont accompli dans l’espace géographique et le temps historique, soit parachevé dans l’espace mental et le temps du désir. p.207

Etnia

    Le groupe culturel primaire, c'est ce que les anciens appelaient le "peuple" et que les anthropologues, partant du mot grec équivalent, appellent "l'ethnie". Le concept d'ethnie est parfaitement clair dans le cas des sociétés primitives isolées. Il signifie l'homogénéité de race, de la réligion, de la langue, des coutumes et des traditions, bref de la culture.

(...) Une communauté qui n'a aucun contact avec les autres races, langues et cultures se pense elle-même comme représentant l'espèce humaine dans sa totalité plutôt qu'une de ses branches. p.31 

     L’ethnie est le groupe primaire qui fournit à l’individu, à travers la famille, la sécurité de base indispensable pour affronter le monde extérieur sans s’y aliéner, c’est-à-dire pour s’ouvrir à l’altérité sans perdre son identité, pour accueillir la pluralité sans renoncer à son unité, pour supporter le changement sans perdre la stabilité. p.213-214

Grupo étnico

    Un groupe dont les membres possèdent, à leurs propres yeux et aux  yeux des autres, une identité distincte enracinée dans la conscience d'une histoire commune. Ce fait de conscience est fondé sur des données objectives telles qu'une langue, une race ou une religion commune, voire un territoire, des institutions ou des traits culturels communs, quoique certaines de ces données puissent manquer. p.32

    Quelles valeurs spécifiques peut donc conférer l’appartenance ethnique?

1º nível de profundidade: l’identité minimale: elle se présente comme la conscience d’un legs culturel - langue, religion, traditions, à partir de laquelle il est naturellement poussé à se donner d’autres identités - professionnelle, sociale, culturelle, etc. 

“ À chaque génération, écrit un sociologue, la conscience ethnique est différente...” p.211

2º nível de profundidade, essencialmente dinâmico e relacional: “l’appartenance ethnique joue alors comme un principe d’organisation sociale: elle est invoquée quand et dans la mesure où elle est pratiquement rentable.” p.212

3º nível de profundidade: il existe une vertu nominatrice de l’identité ethnique

“La nomination, qui est l’opération symbolique centrale accomplie par le père, parce que but de la castration et condition de la présentation, n’a de sens et de valeur que dans la mesure où elle inscrit l’enfant dans une lignée qui plonge ses racines dans le passsé et défie l’avenir, une lignée qui assure sa survie dans la mémoire reconnaissante de

ses sucesseurs, une lignée qui lui donne même le sentiment que la mort n’est pas la mort, mais le renouvellement et la consécration de la vie.  (...) il faut donc que la culture ethnique ait résolu symboliquement le problème de la mort, que la  famille vive de manière cohérente les valeurs de cette culture et que le père s’acquite pleinement de son rôle de père, tel que le définit la culture, pour que la nomination soit valide, c’est-à-dire symbole et facteur de reconnaissance. p.217-218

FUGA

Le retour à l’ethnicité semble signifier l’annulation ou l’échec de cette histoire que l’immigrant et ses descendants ont tenté de construire dans le pays d’adoption pour y prendre racine et s’y faire reconnaître. p.219

MORTE

Le refoulement culturel de la mort est aussi bien rejet du fondement ultime de toute nomination et de toute reconnaissance authentique (...) Il est peut-être aussi le motif le plus secret, le plus enfoui dans l’inconscient, du retour à l’ethnicité. p.221

A Sexualidade e a morte são duas fontes da “nomination”. p.223

Dans le Tiers-Monde le mouvement du “retour aux sources”, prêché par des idéologies nationalistes ou nationalitaires profondément xénophobes, réfracte la même crise puisqu’il est, en ultime instance, une réaction contre l’acculturation occidentale. 

Tipologia histórica dos mitos modernos

- mitos naturais

- mitos históricos

- mitos sociológicos

Il est clair que toute mythologie a pour fonction d’annuler sans cesse les violences de l’histoire  et de rétablir la pureté et l’harmonie des origines. p. 160

Desde o séc. das “Luzes” - no que concerne à mitologia cosmológica das origens - desenvolveram-se duas mitologias diferentes:

“celle du retour à la nature, celle du retour aux encêtres.”

Variantes da mitologia do regresso à natureza:

- o mito de “l’état de nature” e do “bon sauvage” defendido por Rousseau

- o mito da “ société sans classes” lançado por Marx

- o mito mais recente da “écologie”

Il s’agit toujours, sous des formes diverses, de la nostalgie du paradis perdu, qui, d’une part, exprime le désir inconscient de fuir les vicissitudes de l’histoire et, d’autre part, traduit le rêve collectif de l’innocence originelle, de la harmonie première. p. 160

Mitologia do regresso aos antepassados

“Toutes les nationalismes ont en commun un certain nombre de mythes  collectifs qui tournent autour de la notion de souveraineté, une souveraineté à récupérer, à défendre ou à illustrer. Or cette souveraineté fait appel dans la conscience collective qui la vit, au mythe de l’intégrité originelle. La patrie serait un monde harmonieux, sans faille, parfait, n’était l’ennemi ou l’étranger cause de tous les mauxs. (...) Il faut se mettre à l’école des pères de la patrie. Instauration, restauration, salut, héros sauveurs, tous les éléments du mythe cosmologique sont là, sécularisés mais sacralisants. p.160

Tipologia política dos mitos modernos

- les sociétés industrielles à régime totalitaire: apoiam-se numa ideologia da afirmação ( a nação incarna o Bem supremo e o Mal vem dos outros). O poder desenvolve um ritual de penitência.

- les sociétés industrielles à régime libéral: apoiam-se numa ideologia da competição ( a nação só tem que combater o estrangeiro, se a isso se vir obrigada; tem é que rivalizar em grandeza com as outras nações, para o bem da própria humanidade.) O poder cria um ritual de espectáculo.

- les sociétés non-industrialisés, dites du Tiers Monde (“D’abord leurs idéologies sont des idéologies de révolte et d’affirmation. Le peuple doit à présent récupérer son héritage culturel authentique, par un retour aux sources systématique, qui lui permettra de découvrir, dans un passé lointain, les lettres de noblesse de cette culture et le grand événement qui a instauré la nation.  O poder impõe o ritual da procissão. p. 162-169

Quant aux pays du Tiers Monde, ils connaissent une mythologie hybride, où les mythes séculiers modernes issus d’une forme ou l’autre del’aculturation, se mêlent, dans des proportions variables, à des mythes religieux anciens issus de la culture locale.

Povoar

“ Peupler c’est civiliser quand on peuple avec des gens civilisés, c’est-à-dire avec des habitants de l’Europe civilisée. Peupler c’est empester, corrompre, dénaturer, empoisonner un pays, quand... on le peuple avec l’ordure de l’Europe attardée ou moins cultivée... (...)”

Migrar

Les émigrants se mettent en route sous l’impulsion d’une image hautement mobilisatrice: celle d’une terre promise au-delà des mers; mais c’est paradoxalement l’image opposée du paradis perdu qui leur permet de s’établir dans ce monde étranger et de commencer à s’y adapter. p. 198 

Princípios de pluridisciplinaridade

La pluridisciplinarité consiste à faire collaborer deux ou plusieurs disciplines en respectant l’autonomie de chacune d’elles. p.230

En termes abstraits, cela signifie que, pour fonctionner correctement, la pluridisciplinarité doit être solicitée à partir d’une discipline déterminée qui, dès lors, impose sa perspective. p. 231.

Construir uma grelha de leitura que corresponda à perspectiva adoptada.

Há dois níveis d pluridisciplinaridade

1. O nível das ciências sociais (direito, economia, sociografia, etnografia, psicologia experimental, a linguística, etc) qui, parmi les multiples instances qui structurent un fait social, isolent chacune celle qui lui correspond et la traitent indépendamment des autres, plus exactement comme si les autres n’existaient pas. (...) La pluridisciplinarité est ici quantitative ou cumulative. Il reste que ce niveau de la recherche est indispensable et, sans lui, le deuxième niveau (...) serait celui d’un discours purement idéologique.

2. O segundo nível é o das ciências humanas, “dont la spécificité est de considérer le phénomène social comme un “fait social total” - a história (desde Lucien Febvre e Marc Bloch), a sociologia (e a etnologia - desde Marx e Marcel Mauss ), a psicologia profunda ou a psicanálise. p.232

Tout phénomène humain est en effet un fait collectif actuel structuré d’une certaine façon: c’est là sa dimension synchronique, qui relève de la sociologie. Mais ce fait est le résultat d’un développement temporel qui éclaire sa structuration actuelle: c’est là sa dimension diachronique, qui relève de l’histoire. Il est enfin une expérience vécue par les individus sous le signe de la valeur ou de l’anti-valeur, c’est la  sa dimension à la fois synchronique et diachronique, qui relève de la psychologie ou de la psychanalyse. La tridisciplinarité ici n’a rien d’une opération quantitative ou cumulative, elle est essentiellement qualitative ou relationnelle. p.233

  - Roger Bastide, Le rêve, la transe et la folie, Flammarion, Paris, 1972, citado por Selin Abou, p.197

  - Memorandum de Redfield, Liton et Herskovits, citée par R.ux (do emigrante), les autres dans son propre pays comme dans le pays d’immigration - ne sont là que pour être les témoins admiratifs de son triomphe. p.201

A identidade

     Le problème de l'identité en général ne surgit que là où apparaît la différence. On n'a besoin de s'affirmer soi-même que face à l'autre et  cette affirmation de l'identité est d'abord une auto-défense, car la différence apparaît toujours, au premier abord, comme une menace. p. 31

A identidade étnica

    Le problème de l'identité ethnique ne surgit que lorsque le group ethnique entre en contact avec d'autres groupes et que les systèmes  culturels s'affrontent. p.31 

A identidade cultural

 L'identité culturelle ne se réfère pas seulement au patrimoine, mais aussi et surtout à la culture qui l'a produit et qui ne peut donc s'y réduire. p. XIII

 L'identité culturelle ne se réfère pas à un dépôt culturel, mais à une culture vivante, non au résultat passé de la culture, mais à l'activité qui l'a produit et qui l'assume

  - Gilberto Freyre, Maîtres et Esclaves

  - Abou Sélim, L’identité culturelle, in Enciclopédie Clartès, juin 1992.

  - Roger Bastide, Le sacré sauvage

  - Roger Bastide, op.cit.: Il n’y a plus aujourd’hui de mythologies, il n’y a que des membra disjecta - ou plus exactement il n’y a que des mitologies personnelles... Les poètes - parfois les romanciers - sont capables, eux, de se créer une mythologie unifiée et ordonnée. Mais se sont à peu près les seuls. (p.16)

- O ritual da penitência: “En effet l’idéologie ne peut plus s’imposer que par la terreur, une terreur organisée qui a ses rites et ses symboles: la déportation, le travail forcé, le camp de travail, où le coupable accomplit sa pénitence. p. 170

  - J. B. Alberdi, Bases y puntos de partida para la organización política de la República Argentina, 1952, citado por Selim Abou, p.186.




 

    

 

   

 


  

  

 

 

  

 


   

    

   


Ce n’est pas sans raison que, naguère, dans la tradition universitaire française, les sociologues et les psychologues devaient passer par l’agrégation en philosophie, et que, dans l’enseignement, qu’elle que fût la discipline traitée, la dissertation s’imposait comme le modèle unique du discours, ordonnant les données les plus diverses au concept ou à l’idée susceptible de les synthétiser. p. 146


ADAPTAÇÃO

L’adaptation, accomodation au milieu physique du pays d’accueil, implique non seulement l’accoutumance progressive aux conditions climatiques du nouvel habitat, mais aussi l’aménagement de l’espace auquel procèdent les immigrants dans le but de réduire la différence qualitative angoissante entre le nouvel habitat et l’ancien. L’espace peut être aménagé comme lieu de souvenir, lieu du projet ou lieu de la création. Ces trois modalités indiquent ume progression dans le désir, conscient ou inconscient, de s’ouvrir à la société réceptrice. p.243 


A linguagem


Le langage ne réflète  pas seulement l’état d’une pensée et d’une société, il est capable de les transformer. p. 148

-o perigo da “asémie”, les mots ne veulent pratiquement plus rien dire

- la stéréotypie du langage entraîne évidemment celle de la pensée.

Cette pervérsion sémantique du langage est inhérent à la nature du discours idéologique lui-même. Celui-ci en effet se tient délibérément à mi-chemin entre le discours conceptuel et le discours poétique, mélangeant des concepts univoques à des images percutantes, afin de mobiliser l’affectivité autour de certaines idées-forcee, avant que l’intelligence critique n’ait eu le temps et la possibilité d’évaluer ces idées.  Il est clair que les concepts sont ici frappés de monosémie stricte, voire d’asémie et que les images doivent leur impact à un processus de polarisation et de dramatisation concerté. Tel est le processus général par lequel le langage corrompt la pensée, l’enfermant dans la prison des idées toutes faites. p.150

 

O Outro:


+ L'Autre n'est plus seulement l'étranger que je peux déprécier ou mépriser, il est l'ennemi que, d'une manière ou l'autre, je dois combattre,  d'autant plus qu'il s'appelle légion. p. X


+ Nous continuons à aborder l'Autre avec nos préjugés et nos stéréotypes... p.47


+ À ses yeux (do emigrante), les autres dans son propre pays comme dans le pays d’immigration - ne sont là que pour être les témoins admiratifs de son triomphe. p.201


A identidade


+ Le problème de l'identité en général ne surgit que là où apparaît la différence. On n'a besoin de s'affirmer soi-même que face à l'autre et  cette affirmation de l'identité est d'abord une auto-défense, car la différence apparaît toujours, au premier abord, comme une menace. p. 31


A identidade étnica


+ Le problème de l'identité ethnique ne surgit que lorsque le group ethnique entre en contact avec d'autres groupes et que les systèmes  culturels s'affrontent. p.31 


A identidade cultural


+ L'identité culturelle ne se réfère pas seulement au patrimoine, mais aussi et surtout à la culture qui l'a produit et qui ne peut donc s'y réduire. p. XIII



  


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