5.5.24

Errância

Comme la marginalité, l’errance s’articule d’emblée sur la notion d’espace. En effet, l’errance au sens propre du terme se définit par la création d’un parcours sans objectif, non orienté dans l’espace. Elle renvoie à une double étymologie : errer, c’est d’abord aller çà et là sans but mais aussi marcher (illinere) ; puis à partir du XIIè siècle, errer a pour principale signification l’idée de se tromper. Dès lors, l’errance semble reposer sur une erreur fondamentale. Phénomène d’attraction et de fascination généré par l’espace, elle fonctionne selon le schéma du chant trompeur des sirènes (Homère, Odyssée), de l’appel de la forêt et autres séducteurs dont on ne revient pas. Cependant, contrairement à la marginalité qui renvoie à un lieu fixe, un centre opposé à la périphérie, l’errance renvoie à un espace ouvert où s’effectue la déambulation, sans but précis de l’errant. L’errance se distingue donc nettement du voyage ou de la promenade.

Pois é: parece que ninguém reconhece que se pode enganar... É só certezas. E se nos enganássemos no caminho?

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